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En avant vers une vie sereine

En avant vers une vie sereine
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5 juillet 2012

nouvelle !

Un article pour répondre aux interrogations sur FB, concernant mon statut "nouvelle". Nouvelle plein de choses !

 

 

Tout d'abord, moi, mon impression de moi. je me sens nouvelle, des pieds à la tete, en dehors en dedans : nouvelle.

>> Nouvelles idées - nouvelle façon de voir les choses - nouvelle mentalité - nouvelle tête - nouvelle vision de l'avenir - nouvelles connaissances - nouvelles activités, nouvelle pour tellement de choses encore...


Je me sens bien, chaque jour je découvre des choses sur moi même. Je me suis d'abord sentie entourée et accompagnée, puis je me suis sentie libre de moi-même, aujourd'hui, je me sens nouvelle. Tous ces changements, j'ai l'impression de revivre, je découvre enfin une vie dans laquelle je me sens en phase, dans laquelle je trouve ma place. Je me suis réconciliée avec moi-même, avec la vie. Certes, il y a encore des choses non résolues, mais il y a tellement de choses positives pour palier à ça !

J'ai envie de rire, de voir du monde, de danser, de chanter, de découvrir le monde, c'est tellement loin de ce que j'étais il y a encore quelques temps, ce vilain petit canard enfermé à l'intérieur d'un corps qui ne lui appartenait plus... La chenille est devenue papillon... J'ai encore des étapes à franchir pour m'accepter entièrement, mais jours après jours, je vais y arriver !

 

Aujourd'hui, je suis "nouvelle"...

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1 juillet 2012

Une semaine.. mais rien... et pourtant...

Une semaine depuis mon dernier message. J'avais le coeur plein d'espoi, impossible que ça arrive, qu'il ne se manifeste pas, impossible. Des discussions à la pelle au cours de cette semaine passée où tout le monde à qui j'ai pu parler n'a fait que confirmer ce que je pensais, ce que j'espèrais : il m'aime, il va revenir mais il a peur. Ma famille, mes amis, mes collègues, même sa propre famille en est convaincue ! Pourtant rien...Je n'y comprends rien, je n'y vois plus d'espoir...

 

Aujourd'hui, je suis triste... Tout ce travail que j'ai fait sur moi, et dont je suis très fière, les encouragements que j'ai reçu de toutes parts qui m'ont convaincue que j'étais sur la bonne route. Je suis libérée. Libre de mes peurs, de mes doutes sur ma capacité à vivre une vie heureuse et paisible, libre d'analyser les situations autrement que du mauvais côté, libre de penser positif quand la vie n'est pas douce.

C'est vrai, aujourd'hui, je suis heureuse, car je suis libre. Pas libre dans le sens célibataire, mais libre dans ma tête qui va mieux qui pense sainement au lieu de tout brouiller, et libre dans mon corps qui ne me fait plus souffrir.
Je me retrouve telle que j'ai tellement souvent eu envie d'être : une petite nana pleine de vie, pleine d'enthousiasme, une fofolle qui croque la vie à pleine dent, qui s'amuse d'un rien, qui amuse la galerie avec des blagues pas drôle, des maladresses, mes fameuses Mél'aneries (que je ne suis pas sure de pouvoir changer un jour mais en même temps est-ce que j'en ai envie ?! lol)
Libre de péter les plombs pour faire rire la galerie quand j'ai des vagues d'énergie qui durent pendant plusieurs jours, juste pour rendre les situations stressantes plus agréables !
Libre de vivre des épreuves sans qu'elles ne me détruisent en prenant le recul nécessaire..
Libre d'envisager de vivre avec cette nouvelle façon de penser plutot que comme avant parce que je me sens réellement bien ainsi.
Libre d'encourager les personnes qui ne vont pas bien dans mon entourage pour les sortir de leur tristesse, sans pour autant absorber leur mal-être et en faire le mien.
Libre de savourer les marques d'affection et d'attachement des gens qui m'entourent famille amis et collègues qui ne se privent plus de me le prouver ! Libre de mon corps qui ne demande qu'à se dépenser, moi qui suis loin d'être une sportive, je suis tellement bien dans mon corps que j'ai infiniment besoin de me dépenser.
Libre d'assumer que je me laisse trop faire par peur de ne pas plaire alors que je dois être naturel et discuter.
Libre de pouvoir discuter sans crier, sans ressasser le passé, traiter le sujet actuel de dispute sans en rajouter avec des évênements passés.
Libre de donner ma confiance à des personnes que j'avais peur de cotoyer justeemnt parce que je ne les connaissais pas assez.
Libre d'admettre ma maladie et en faire une force, pour tourner la page réellement. Me remémorer des moments difficiles pour être fière de mon parcours et voir que j'ai beaucoup évolué, que cette vie est maintenant derrière et que je n'en veux plus.

Libre d'aimer, et d'être aimée en retour et avancer dans ce sens encore et toujours !

Toutes ces situations, je les ai vécu ces dernières semaines, et je peux voir maintenant que ça porte ses fruits.

Peut-etre que vu de l'extérieur, ce changement parait miraculeux, mais il ne l'est pas. C'est un travail de tous les jours, qui devient de plus en plus naturel. Je veux dire, ce n'est pas un "travail" au sens strict, c'est un parcours plutot. Je ne me force en rien dans ce chemin, je vis des situations, j'en parle, et je me rends compte si je suis dans le vrai ou non. Les choses sont beaucoup plus faciles à analyser pour moi.
Et je me rends compte que depuis deux mois, j'arrive très naturellement à aller dans ce sens. Je pèse le pour et le contre, j'analyse, je pardonne ce qui doit l'être, parle de ce que j'ai ressenti plus facilement et je passe à autre chose. Qu'est-ce que c'est con quand mpeme quand on y pense, comme la vie peut être simple quand on prend le temps de prendre le temps justement ! Quand on communique, quand on échange...

 

Mais c'est vrai que je m'en veux aussi de ne pas avoir fait ça avant, de ne pas avoir agit pour guérir avant. Maintenant, je sais qu'avec des "si", on referait le monde, et que ce qui est fait n'est plus à faire. Je suis libre, libre oui, libre de moi-même. Libre de ce passé qui m'a tant fait souffrir. Libérée des mauvais moments, des cauchemards, de la tristesse et de la peine. Je lis beaucoup, des magazines, des livres, des articles psycho. J'évolue infiniment grâce à ça. Je prends le temps et le courage de voir ce que j'étais avant, ce que je deviens, ce que je suis. J'assume ce que j'étais, même si ça me désolée, j'assume ma maladie, mes erreurs. Je pardonne à ceux qui m'ont blessé, sans doute parce qu'ils ne savaient pas ce que je vivais vu que je n'en parlais pas, et parce que je ne les ai pas laissé comprendre qui j'étais, parce que je n'arrivais pas a les laisser entrer dans mon monde...Je sais que je suis forte et que j'ai des tas de personnes autour de moi pour me soutenir et aussi pour me dire stop, quand je vais trop loin ou quand je me trompe. Je ne suis plus seule, vous etes là, amis, famille,... Je sais que si un jour je flanche, je trouverai toujours quelqu'un pour me prendre la main.
J'attends le pardon des personnes que j'aime, famille, amis, et mon amour bien sur. Beaucoup de monde se rend compte à quel point j'ai évolué, j'espère seulement qu'un jour, il saura lui aussi le voir.

Je pense qu'il est temps de laisser les vieux démons dérrière, il y a une heure encore j'étais au 36ème dessous, je pleurais toutes les larmes de mon corps par peur de le perdre. Pourtant je ne ressentais pas l'angoisse envahir tout mon corps, et m'étouffer. J'ai pleuré de tristesse mais avec une pointe d'espoir car je crois en moi, j'ai confiance en moi.

 

 

Oui, pour la première fois de ma vie, je vis, je m'ouvre au monde qui m'entoure, je crois en moi. Oui, j'ai confiance en moi. Je ne serais plus jamais seule car je suis libre de moi-même...

25 juin 2012

se résigner ?...

Hier je me suis couchée la tête pleine de questions... Enfin pour être totalement honnête, c'est en revenant de chez ma tante que je me suis rendue compte que j'avais plein de questions, ça m'a travaillé la soirée et je me suis endormie dans le canap' avant de me trainer lamentablement jusqu'à mon lit où j'ai essayé de brancher la télécommande de la tv sur le chargeur du téléphone et laissé le dit téléphone en plein milieu du chemin... -_-'

 

Je discute beaucoup avec ma douce en ce moment car nous traversons la même épreuve, pour des raisons différentes mais dans le même but de vivre apaisées. Même si je sais que plusieurs personnes me soutiennent, je sais qu'une fois de plus c'est elle qui me comprend le mieux. Je me rends compte à quel point nous sommes en phase toutes les deux, dans les épreuves comme dans les joies. Ce que je vis actuellement, j'essaie de l'expliquer, ou de le retranscrire ici mais ce n'est pas toujours facile de le faire avec des mots. Elle me comprend parce qu'elle le vit.
Quand j'ai commencé à aller mieux, je me suis dit que c'était tellement incroyable, génial, libérateur cette sensation de bien-être que je souhaiterai la faire partager. Mais même si beaucoup de monde a compris que je me sentais mieux, personne ne pouvait comprendre à quel point c'était intense d'ouvrir les yeux sur la vie, de penser les choses différemment, de vivre sans cette angoisse qui coupe le souffle. Alors quelque part, je suis heureuse qu'elle partage cette sensation car je sais à quel point elle peut se sentir bien à l'intérieur d'elle. C'est une expérience que nous vivons à deux, avec les mêmes sentiments, les mêmes ressentis, les mêmes doutes, bien sur, mais aussi les mêmes prises de conscience.
J'ai quelques jours d'avance sur le traitement, alors je suis heureuse de pouvoir la conseiller, la rassurer, mais surtout, de la voir évoluer, s'épanouir et prendre conscience de la libération qu'elle ressent au fond d'elle. Je ne vois qu'une fois de plus à quel point notre relation est forte. J'aurai pu être malheureuse 100 ans s'il le faut, j'aurai au moins eu la douceur d'avoir rencontré sur cette terre mon âme-soeur. Hier on discutait et je me rends compte que nos relations avec les autres sont peut-être difficiles aussi par le fait que notre relation d'amitié est tellement intense, tellement fusionnelle qu'elle ne laisse aucune chance ou si peu à toute autre relation éventuelle. Entre nous, point besoin de mots, nous avons les mêmes pensées, les mêmes sentiments, nous n'aurons jamais cette peur de perte, d'abandon qu'on peut avoir avec quiconque. C'est sans doute cette perfection que l'on recherche avec les autres qui "parasite" un peu le reste. Mais au moins nous avons une personne sur qui compter ! (même si l'on exclut personne hein !)

 

 

Mais c'est vrai que ça fait plusieurs jours que j'y pense, à cette relation fraternelle, aux relations avec les autres en général et je me suis posé des questions vis à vis de "lui".
Depuis que j'ai commencé mon traitement, j'ai effectué un travail réel sur moi-même, sur mes peurs, mes doutes, mes pensées. Je me suis réconciliée avec des personnes qui ont leur place dans ma vie, ma mère, ma grand-mère, mon père. J'ai renoué le contact avec ma famille, mes amis. J'ai pris conscience des sentiments que j'inspire aux gens qui m'entourent et j'en ai même eu la preuve à plusieurs reprises.  Je fais en sorte de ne plus réagir impulsivement, ou si je le fais encore, je prends le temps de me poser pour analyser, quitte à aller m'excuser alors que j'ai longtemps cru que c'était se soumettre. Bref, je pense que des efforts, j'en ai fait des tonnes, je suis fière de moi, fière de ce que je suis, fière de mon évolution.

La seule chose qui fait que je ne suis pas bien complètement c'est le comportement complètement insensé de Damien. En adoptant ce traitement, je me suis fixée un but : arrêter de me prendre la tête. Or, avec lui, c'est ce que je fais, et en cherchant bien, c'est aujourd'hui le seul point sur lequel je ressens encore de la douleur, des doutes, des questionnements sans arret. Pendant trois nuits de suite, je n'ai pas réussi à m'endormir parce que je pensais à lui, à ce que je pouvais faire pour qu'il me croit, pour qu'il m'aime, si je devais croire ce que je vois (ses gestes d'affection et d'amour )ou si je devais croire ce qu'il me dit (qu'il ne m'aime plus, qu'il ne ressent plus rien). Je n'en peux plus de me poser en boucle les mêmes questions. Je suis fatiguée,usée de tout ça. J'avais réussi haut la main à me reconstruire ce n'est pas pour sombrer encore une fois.

Alors je me suis fixée un autre but pour ne pas perdre pied, et surtout pour que ce traitement ne soit pas inutile. Je veux arreter progressivement mes cachets et pour cela il faut que j'aille mieux. Hier j'ai discuté avec mon père et je lui ai dit, en en prenant conscience moi-même que j'ai 27ans, et j'ai déjà passé 20 ans de ma vie à me prendre la tete à etre malheureuse, a etre en souffrance. Avec Damien j'avais trouvé l'amour inconditionnel, la protection et la confiance. Si il m'aime il reviendra. S'il ne m'aime pas alors j'ai raison de faire ce que j'ai décidé :
Je vais lacher l'affaire avec lui. J'en ai marre qu'il me prenne pour un jouet, un yoyo, il vient et m'embrasse, puis part et me rejette, ce n'est pas la vie que je veux.
Des efforts, j'en ai fait, j'en fais encore ! Je suis allée vers son frère pour nous réconcilier, c'est lui qui m'a jeté. Moi, je suis libre dans ma tête, je n'ai plus de rancune ou de colère vis à vis de lui et de sa copine. J'attendrais le temps qu'il faut et s'il se décide à me parler alors je l'accueillerai avec plaisir, même si je sais que nos relations ne se feront pas en une seconde, même si je sais qu'il nous faudra du temps pour oublier et passer à autre chose, mais je suis prête à m'expliquer, m'excuser et a avancer.

Maintenant, je pense que j'ai fait une part enorme du chemin, si Damien m'aimait réellement, il ne me ferait pas souffrir ainsi, il ne me mettrait pas à l'épreuve, il croirait en moi, il aurait pleinement confiance en moi et en mes changements. Il se rendrait compte que j'ai besoin de lui pour avancer sentimentalement alors que c'est le seul point où j'ai encore des choses à trouver. C'est toujours moi qui le contacte. Pourtant il refuse de me laisser de coté, il prétend ne plus rien vouloir avec moi, mais il me suit toujours sur FB. Alors stop, cette fois ça suffit, je ne vais pas réduire à zéro tout le chemin que j'ai fait jusqu'à là ! J'ai repris goût à la vie, j'ai repris vie tout court, depuis un mois et demi hors de question de me laisser abattre.

Je me suis fixé une limite, si je n'ai pas de nouvelle de lui de la semaine, je laisse tomber définitivement. Alors on verra. Moi je sais que je l'aime sincèrement, que je veux vivre ma vie entière avec lui, que c'est l'homme de ma vie, le père de mes enfants et celui près de qui je veux vieillir. J'en suis certaine ! Mais je ne peux plus continuer de me détruire ainsi...
Il me montre sans arret qu'il tient à moi, on n'est plus au collège, on est des adultes, à lui d'assumer son amour ou de me laisser vivre ma vie en décidant d'en sortir. Je n'attendrais pas plus longtemps, une semaine, pas un jour de plus, après il sera trop tard...

 

22 juin 2012

émotions...

Hier, j'ai vécu une journée particulièrement riche en émotions de toutes sortes...

Dès mon arrivée au travail, c'était mal commencé. Ma chef m'a enguirlandé parce que j'ai oublié une boite entière de glaces hors des congelateurs. L'affaire aurait pu en rester là si elle n'avait pas ajouté : "va falloir arrêter vos cachets parce que vous faites n'importe quoi !" Je l'ai très mal pris, je me suis sentie blessée et en position de faiblesse totale. J'en suis même arrivée à regretter de lui avoir dit que je les prenais, même si je suis restée évasive sur ce sujet. J'ai préféré sortir du bureau et aller me calmer ailleurs. Puis je suis revenue pour demander une caisse mais elle m'a dit qu'elle voulait me parler avant et éclaircir tout ça.
Nous avons mis cartes sur tables concernant le travail, les collègues, concernant mon état de santé, concernant ma vie familiale et personnelle. Elle fonce dans le tas pour creuser le fond du problème, je ne peux lui en vouloir, discuter avec elle du chemin que je parcours depuis un mois et demi et celui que j'ai combattu depuis près de 20 ans m'a fait énormément de bien. Je pense qu'elle me cerne mieux maintenant, elle m'a fait part de son ressenti vis à vis de moi et j'en ai été énormément touchée. Pour elle, je suis une personne vraiment bien, je sais mes forces et mes faiblesses et elle est certaine que je réussirais à me sortir de mon mal-être. Elle m'a dit qu'elle me trouvait vraiment courageuse, fonceuse, que je ne baisse jamais les bras, je suis maladroite et tête en l'air mais je fais des efforts, et si je suis dans leur entreprise, c'est parce que je mérite ma place, je suis la seule à etre restée alors qu'on a en ce moment le 20eme nouvel employé depuis novembre alors c'est que je mérite reellement mon cdi. Elle m'a avoué s'être très vite attachée à moi, qu'elle m'apprécient énormément, pas parce que son mari et elle connaissent mon chéri mais parce que je suis une personne de valeur, attachante, enjouée et loyale dans le travail comme dans la vie.
Le fait est que la nouvelle n'apprécie pas de recevoir des reproches, et chaque fois que ma chef lui tombe dessus, elle prétend que c'est moi qui lui a dit de faire comme ça, ou bien que je ne lui ai pas bien expliqué, ou même que je ne lui ai rien dit. Or, c'est faux, elle veut simplement faire à sa façon. Mais ça, ma chef ne le savait pas. Moi, je n'avais pas envie de me prendre la tête alors je subissais les reproches de ma chef sans rien dire et comme je ne disais rien, ma chef pensait que la nouvelle disait vrai.
Nous avons donc mis les choses au clair, j'ai été apaisée par ses paroles, elle a eu mon son de cloche sur les problèmes du travail. J'ai pu voir son affection envers moi, que je voyais sans voir, elle aurait pu me mettre un avertissement mais elle a préféré m'en parler et camoufler l'affaire, elle m'a offert des fleurs à mon anniversaire, elle m'encourage quand je fais des efforts comme ma rapidité en rayon, ou mes initiatives dans le magasin, et puis elle va s'arranger pour que je n'ai pas à prendre sur mes vacances pour le concert en octobre : elle a mis dans le calendrier que je bosserai le jeudi matin et je serais en repos le vendredi. Si elle ne m'appréciait pas, elle n'aurait pas toutes ces marques d'affection envers moi. Même si je sais qu'elle le fait aussi pour mes deux collègues que j'apprécie, je me sens encore plus soudée à l'équipe.

 

Malheureusement, quand je suis sortie du boulot, c'était pour lire un sms de mon chéri qui annulait notre rendez-vous de vendredi matin. Il a un rdv me dit-il... J'étais triste, mais en même temps, je m'en doutais un peu. C'est toujours moi qui provoque les contacts que ce soit au téléphone ou en réel. Mais j'ai pris sur moi et je lui ai juste dit "ok, c'est pas grave"
En fin d'après-midi, il m'a dit que c'était vrai qu'il ne me ment pas et qu'il est vraiment désolé que je dois le croire. J'ai pris les choses calmement, je lui ai dit que je le croyais pas de soucis. Il m'a posé des questions sur mon boulot, je lui ai expliqué la discussion avec ma chef. Puis il m'a demandé si je partais. Et là, je me retourne, il était derrière moi (je partais faire quelques magasins car je m'ennuyais à la maison). J'ai été très surprise et très heureuse, même si je me suis dit qu'on se voyait juste pour discuter comme je lui avais demandé en début de semaine, mais il m'a fait une visite surprise, car il ne pouvait pas venir vendredi, ça m'a fait trèèèès plaisir ! Il a quitté le boulot, est rentré prendre une douche vite fait et il est passé me voir avant d'aller chez son frère voir le match de foot.
On a discuté un peu du boulot. On est resté l'un à côté de l'autre mais sans se toucher. Il m'a demandé si il pouvait brosser mes cheveux. Je sais qu'il aime bien quand je les lisse et là j'étais en mode ébouriffée, j'avais lavé mes cheveux le matin et je les avais laissé sécher tous seuls. Alors il m'a brossé les cheveux pendant de longues minutes. Je lui ai fait part de mon envie d'appeler son copain coiffeur pour qu'il change ma tête. Il m'a dit qu'il aimait bien mes cheveux comme ça.
Puis il est allé sur le balcon pour fumer et en revenant dans le salon, il m'a pris dans ses bras sans que j'aille vers lui, sans que je demande quoi que ce soit. Je n'y pensais même pas, vu tout ce qu'il m'a dit ces derniers jours. Pour moi, il venait simplement pour discuter comme on avait dit. Je n'ai pas relevé. Je pensais me reculer pour qu'on continue à discuter, mais il s'est rapproché de moi pour m'embrasser. Finalement, on aura fait que ça du reste du temps qu'il a passé avec moi. Plus de discussion, juste des baisers, des petits calins et des regards amoureux (en tout cas, j'en avais l'impression, pour moi, il me regardait comme quand on était ensemble...)
Puis il est parti chez son frère, moi je me suis dit de suite, je vais pas lui écrire, même si je voulais lui dire que j'avais beaucoup apprécié sa venue surprise, je vais le laisser faire ce pas.. Et quelques minutes après, il m'a envoyé un texto ! J'ai souri, jusqu'à ce que je lise : "juste un message pour m'excuser de mon comportement mais c'est plus fort que moi." Je n'étais ni triste, ni en colère, je me suis juste dit qu'il se voilait la face mais pourquoi ?

Si réellement c'est plus fort que lui, s'il ne peut pas s'empêcher de me prendre dans ses bras, de m'embrasser, s'il ressent l'envie de me faire des visites surprises, s'il prend le temps de brosser mes cheveux (c'est quand même un geste vachement intime à mon sens !) alors ça signifie quoi ? Pour moi, comme pour beaucoup de monde je pense (dites moi si je me trompe) ce sont quand même des preuves d'amour ou en tout cas d'attachement, d'affection ! Sinon pourquoi ?

Je me pose pas mal de questions, mais j'essaye de les laisser dans un coin. J'ai pas envie de me prendre la tête encore une fois et de me sentir mal. Alors je lui ai juste envoyé un message en retour : "désolé de quoi ? ça ne sert à rien de lutter 107 ans tu le vois bien qu'on est bien ensemble sinon tu n'aurais pas envie d'etre si proche de moi..." puis je lui ai dit que ça m'avait fait plaisir de le voir car je ne m'y attendais pas.
Pas de réponse evidemment, mais je n'insiste pas, j'attends que ça fasse son chemin dans sa tête... Je sais qu'il m'aime toujours maintenant alors même si c'est difficile, j'attends qu'il se sente pret. On verra la suite... Mais j'avoue quand même, ici je le peux, que ça me fait un peu de mal quand même tout ça...

 

enfin voilà, une journée riche en émotions comme je disais...

 

 

20 juin 2012

complètement attachiante !

Dans mon dernier message, je dis que je ne sens plus d'amélioration pourtant il y en a tellement quand on y regarde bien...

 

Hier, j'ai pris mon courage à deux mains, même si c'était loin d'être une épreuve, mais j'avais besoin de montrer mon attachement, mon affection et ma reconnaissance envers celles qui sont là quand je suis dans les plus grandes joies et les pires peines. Quelques mots pour  donner l'adresse pour venir jusqu'à moi ici et me mettre à nu face à vous, entière et décidée.
Ce n'est pas facile de se livrer corps et âme et de laisser transparaitre le "moi" profond. Mais je sais que j'ai fait un autre pas vers l'avant et donnant accès à cet endroit, car en retour, j'ai pu voir que je ne me suis pas trompée, que j'ai réellement des amies sincères et aimantes, qui m'acceptent telle que je suis avec mes qualités et mes défauts. Leurs encouragements, leur soutien a apaisé le coté négatif qui émanait de moi hier car je me suis rendue compte que quoi que je fasse, quoi que je dise, je n'étais pas seule. Moi qui me suis toujours sentie de coté, delaissée, qui ai peur depuis l'enfance d'etre abandonnée je me rend compte à quel point j'étais à côté de la plaque. Mes amies, elles sont là, elles le seront encore pour longtemps si je prend soin de notre amitié autant qu'elles prennent soin de moi actuellement. Leurs messages de soutien où elles me disent qu'elles sont fières de moi, qu'elles croient en moi, que je suis touchante, courageuse et que je vais y arriver, où elles me montrent qu'elles seront là quand je flancherais et quand j'irais mieux, tous ces mots, tout cet amour m'a arraché des larmes... Quelques larmes de bonheur, comme une libération, comme au moment où j'ai compris que j'allais guérir après quelques temps, c'était la même sensation de bien-être totale. Je ne suis pas seule, je ne serais jamais seule, car elles seront là.

 

Et puis, avec mon nouveau compte FB, j'ai fait passer un message à mes contacts, entendons par la les amis de mon chéri, pour qu'ils me rajoutent et ils ne l'ont pas fait. J'en ai discuté avec lui. Le fait est que quand on s'est séparés, j'étais tellement mal et j'avais tellement besoin de m'écarter du monde, de m'isoler tellement j'avais honte de tout le mal que j'avais fait autour de moi que j'ai désactivé mon compte. Or, c'est le seul contact que j'ai avec nos amis communs, la famille etc. De leur côté, ils l'ont pris ainsi : "ils se séparent alors elle nous vire de sa vie".
Du coup aujourd'hui, forte de l'amitié que j'ai une fois de plus ressentie de mes amies, je suis allée inviter une partie des personnes que j'apprécie énormément. Pas tout le monde, car je sais que certains sont réellement en colère, comme mes beaux-freres, mais j'ai invité tous nos amis comuns, la cousine que j'adore, ma belle-mère aussi. J'ai déjà eu de nombreux retours et j'en suis ravie ! Le premier dans les 5 minutes, un copain du sport, qui je le sais m'aime beaucoup, puis un second.
Et puis c'est pêut-etre con, mais il y a quelques minutes c'était un cousin de mon chéri. Et là ça m'a vraiment touché infiniment, car je l'aime énormément. Il a vécu chez mes beaux-parents plusieurs mois et je le considère à la hauteur des autres comme un beau-frère. Nous sommes très complices. Et d'ailleurs à l'anniversaire dont je parle dans un message précédent, il est resté près de moi souvent, il m'a invité à danser plusieurs fois, il a cherché à me changer les idées, j'ai bien vu qu'il tentait vraiment de m'intégrer à la soirée et ça m'a vraiment touché ! Si je n'avais pas été complètement stone ce soir-là (à cause du début du traitement) on aurait passé d'excellents moments ensemble ! (et sans doute que Chéri aurait pu partagé plus de moments avec sa famille aussi...:-/)
Petit à petit les demandes sont acceptées, et même si ce n'est qu'un site internet, ce sont quand même des gens qui en quelques sortes continuent de me vouloir dans leur vie malgré le fait que je ne suis plus avec chéri. C'est con (oui encore) mais je me suis toujours dit que si du monde m'appréciait comme ça ce n'était pas pour moi mais parce que tout le monde adore Chéri. Et là, je me rends compte de moi-même, comme beaucoup de choses depuis le début de mon traitement, que ce n'est pas par lui qu'on m'apprécie mais pour moi, pour mes qualités et mes défauts, pour ma personnalité, mes délires, mes passions, mes "Mél'aneries". Je suis quelqu'un de froncièrement modeste, je suis bien loin d'être parfaite, mais je sais admettre aussi quelques qualités : je sais au moins que je suis une personne attentive, généreuse, sincère, honnete. Et je sais maintenant avec tout ce qui s'est passé depuis quelques semaines que je ne peux pas plaire à tout le monde mais que beaucoup de personnes m'apprécient.

 

La peur qui me tiraille depuis toujours s'évapore peu à peu au fil des jours : je ne suis pas seule, je ne le serais jamais... Non, je ne serais plus jamais seule...

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19 juin 2012

doutes...

Depuis deux ou trois jours, j'avoue que je ne sais pas si je me sens toujours aussi bien qu'avant. Je vais bien, je me sens bien, mais je ne ressens plus ce totale bien etre dont je parle dans mes premiers messages...Je me dis que peut-etre la phase d'euphorie du changement radical à laisser la place à une sensation "normale". Je ne vais pas me dire que ça ne me convient pas, bien au contraire, mais c'est étrange.

 

Il faut dire que je me pose pas mal de questions sur divers points.
Le premier, c'est le fait que mon frère était content de ne pas etre venu à la maison pour la fête des mères. Je sais que ça a fait beaucoup de peine à ma mère, malgré la joie de me voir. D'après ma grand-mère, il n'a pas caché sa joie et aurait dit "ah ben j'ai bien fait de pas y aller alors !" Mon oncle et ma grand-mère était très choqués et déçus de son comportement. Ma grand-mère lui a fait remarqué que ce n'était pas gentil, que j'avais beaucoup changé et que ce serait bien que tout le monde se reparle. Il lui a répondu : "si elle s'excuse, je lui reparlerai". Sauf que dans l'histoire, je n'ai rien a me faire pardonner, si ce n'est avoir laissé en plan ma mère et ma grand-mère, et mis mal à l'aise mon chéri mais pas envers mon frère.
Alors des fois je me dis qu'après tout, c'est des paroles rapportées, je devrais pas penser à ça. On verra par la suite...

Ensuite, il y a bien sur les messages échangés avec mon beau-frère. Vraiment ça me fait de la peine, et ça tourne assez souvent dans ma tête. Et c'est la même chose envers mon chéri.
J'ai l'impression que personne ne croit réellement que j'étais malade, incapable de réagir consciemment, que mes paroles et mes actes ont largement dépassé mes pensées. Je ne ressens que de la colère alors que j'aimerai seulement m'expliquer. Peut-etre qu'avec le temps ça viendra... Mais parfois j'ai peur, encore peur, je l'avoue. Je sais que les relations avec le beau-frere et sa copine vont jouer un role particulier dans le futur et dirigeront le retour ou non mon chéri vers moi. Et si ils ne me laissaient jamais m'excuser ?... Et si mon chéri se laissaient convaincre que je dois sortir de sa vie ?...

Il est de moins en moins demandeur de me voir. Je ne sais pas si c'est parce que par peur d'etre rejetée je lui ai dit qu'il valait mieux qu'on arrete de se voir puis je l'ai recontacté, ou si c'est parce qu'il n'en a plus envie. C'est toujours moi qui le contacte, qui lui propose de se voir, qui prend de ses nouvelles...
Demain on aurait dû fêter nos un an et demi. Et comme on s'est rencontré à 4 jours de Noel, on ne fête pas notre anniversaire mais on le fait à la demi. Cette année, je doute très sérieusement de le voir et ça me fait de la peine. Cette nuit, j'ai rêvé qu'il sonnait à ma porte et qu'il m'offrait une rose blanche (ma fleur préférée) et qu'il me serrait dans ses bras en me disant qu'il voulait me faire la surprise pour le 20, qu'il était fier de moi, du parcours que j'ai fait pour aller mieux et que c'est cette femme là qu'il aime : la femme battante, courageuse qui admet ses doutes, ses peurs et les combat, qu'il m'aime de tout son coeur mais qu'on avait besoin de ce temps-là pour aller mieux ensemble, que maintenant tout va aller mieux.
Je sais que ce n'est qu'un rêve, je ne pense pas que ça se réalisera. J'en suis même à me dire que ça n'arrivera plus jamais. Il me dit sans cesse qu'il ne ressent plus rien, qu'il ne m'aime plus, qu'il n'a plus envie de rien et qu'il en a marre de tout ça.
Aujourd'hui, je lui ai proposé de se voir cette semaine, il m'a dit oui. n a donc prévu de se voir vendredi matin. Je lui ai dit que c'est "comme il veut", il m'a répondu "je veux :-)) j'y ai vu là un vrai plaisir de se voir, alors je lui ai dit que ça me faisait plaisir s'il en a vraiment envie, et là il m'a répondu "ça me dérange pas de te voir"  Alors que comprendre ? Qu'il a envie de me voir mais n'osait pas me demander car je lui ai dit plusieurs fois que je savais qu'il ne reviendrait pas ? Ou alors il a dit oui parce que je lui ai demandé ? C'est le flou total... Et ça, vraiment, ça me fatigue mentalement et c'est dur à vivre. Je ne ressens pas d'angoisse, mais je me pose beaucoup de questions.Jje n'arrive pas a comprendre ce qu'il veut...
Pareil, ce weekend, je me suis décidée à tirer un trait sur le passé en créant une nouvelle adresse mail sans passif, ainsi qu'un nouveau compte FB. Le but : ne plus avoir un compte pour la famille, et un pour les amis. Ce qui m'amènera à ne plus faire de cachoterie à l'une des partie, et à ne pas faire de sous-entendus méchants à l'autre... Je veux etre 100% moi avec mes qualités et mes défauts et regrouper tout le monde. J'ai fait part de cette décision à mon chéri, et pourtant il a accepté de m'ajouter. S'il veut sortir de ma vie pourquoi faire ça ?... Par amitié ?... Je suis totalement à côté de la plaque ou personne ne comprend ?

 

 

J'aime pas écrire comme ça, en tout négatif, mais je suis paumée. Je ne sais pas quoi faire pour être comprise. J'ai l'impression de régresser car je me dis qu'on ne me laisse aucune chance, quoi que je fasse, quoi que je dise, on me rejette.Les personnes avec qui je veux faire la paix et avec qui je veux améliorer les choses après m'en être pris à eux sans m'en rendre réellement compte refuse mon geste vers eux. C'est comme s'ils ne me croyaient pas, comme s'ils étaient convaincus que je suis une mauvaise personne, que je ne peux pas changer, que je suis comme ça et c'est tout. C'est comme s'ils me disaient qu'ils ne m'accepteront plus jamais et que c'est bien fait pour moi... Et vraiment ça fait de la peine... Je ne sais pas quoi faire pour leur montrer, pour qu'ils comprennent... Je voulais écrire une lettre à mes beaux parents, et surtout à mon beau-frère et ma belle-soeur, mais selon Chéri ça ne changera rien à leur avis.

 

Il y a pourtant une personne qui me comprend à 200% c'est bien sur ma douce, puisqu'elle vit la même chose à quelques détails prêts. D'un côté, je suis triste de la voir se fatiguer et se ruiner la santé ainsi pour les autres (nottamment moi qui en ai rajouté une bonne couche quand même) et de l'autre c'est réconfortant de savoir qu'on doit toutes les deux affronter la même maladie : l'anxièté. On comprend ce que l'autre éprouve, on s'aide par rapport à nos expériences vécues. On a toujours été en phase toutes les deux, nos chemins se superposent sur bien des points. Ce que je me plais à penser quand je vois tout en noir, c'est qu'on va réussir à se sortir de ce mal-être ensemble et ça nous unit d'autant plus ! C'est ce qui m'aide à avancer ces derniers jours malgré tout...

Pour elle, pour moi, je trouve des petits détails plaisants dans mes journées :

- j'ai un nouveau compte FB, et un nouveau mail, je redémarre de zéro. Je laisse derrière les conversations virtuelles avec tous ces tocards rencontrés sur des tchats, ces souvenirs plus ou moins douloureux et cette vie sans cohérence.
- j'ai des amies sur qui compter qui me suivent malgré mes nombreux déménagements virtuels mdr
- j'ai croisé de la famille de mon chéri qui m'a salué et m'a parlé avec plaisir et gentillesse malgré la situation et mon coeur a failli exploser de bonheur.
- on prévoit une sortie parisienne avec ma douce ainsi qu'une journée plage avec nos toutous
- mon gros toutou se promène toujours sans laisse et sans faire chier les gens qu'on croise.
- j'ai un boulot que j'adore toujours autant, avec des collègues sympas, ce qui occupe mon temps et mon esprit une bonne partie de la journée et m'aide à changer d'air.
- j'ai ce blog où malgré un petit moral, j'arive quand même à trouver des points positifs pour le cloturer alors peut-etre que je suis tristoune mais que je vais pas si mal que ça car je trouve des points positifs, ce que je n'arrivais pas à faire "avant"...

15 juin 2012

De l'enfant à l'adulte...

Hier, j'ai discuté avec une amie qui se fait du soucis pour moi. Nous avons discuté de mon couple, où en tout cas de ce qu'il était. Elle m'a posé une question que je n'avais pas eu vraiment besoin de me poser auparavent tellement ça me semblait évident. Mais comme je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit, j'ai eu tout le temps d'y penser vraiment, en détail, pour savoir vraiment quoi répondre. Elle m'a demandé si elle pensait que c'était vraiment l'homme de ma vie, et si j'en étais sur et certaine.

 

Quand j'étais petite, je m'étais fait une idée très précise de l'homme qui partagerait ma vie.
On a tous et toutes entendu parler de ce beau prince charmant qui viendrait enlever sa princesse pour la sauver d'un danger. Comme toutes les petites filles, je pense, j'ai aussi rêvé de ça, même si très jeune j'avais déjà conscience que le "prince" n'était pas forcément quelqu'un de riche, beau, grand, fort, intelligent, connu, avec un immense chateau et une armée de serviteurs à ses pieds. Très jeune, vers 8/9ans peut-être, je me suis simplement dit : "l'homme de ma vie, ce sera simplement un homme bon pour moi."

 

Je n'ai pas eu une enfance heureuse, pour diverses raisons que je ne citerai pas ici pour l'instant. Toujours est-il que pour moi, depuis très jeune, je me suis toujours dit qu'un jour, grâce à l'homme de ma vie, je serais une nouvelle personne, une femme heureuse, épanouie et confiante.
Pour moi, ce serait celui qui me permettrait de quitter l'enfer dans lequel je me sentais enfermée en me montrant beaucoup de tendresse, d'amour et saurait me redonner confiance en moi et en l'avenir. Je l'ai imaginé gentil, simple, généreux, bon vivant, drôle. Je l'ai imaginé romantique sous ses airs de gros dur, protecteur. Je voulais voir dans ses yeux, dans ses gestes, l'amour qu'on ne décrit pas avec des mots. Je voulais l'admirer pour la personne qu'il est et je voulais qu'il m'admire pour celle que je suis.

 

J'ai cru avoir trouvé cette personne avec mon premier petit copain. C'est vrai, il m'a fait quitter la maison familiale où j'étais malheureuse. Je me suis attachée à cette idée, tout en sachant que c'était peine perdue mais j'ai bataillé pour rester avec lui, jusqu'a me perdre encore plus. J'ai imaginé des projets d'avenir avec lui parce que c'est ce qu'il voulait parce que c'est ce qu'il faut faire quand on est en couple, mais au fond de moi je n'en avais pas vraiment envie, je ne me sentais pas prête. C'est pourtant lui qui m'a quitté. J'ai mis du temps à me remettre de sa violence, verbale, physique, j'étais sortie d'un enfer pour entrer dans un autre encore plus malsain. Je ne m'en rendais même pas compte, j'ai cru être amoureuse plusieurs fois, mais j'avais juste peur d'être seule. Je me suis jetée dans des relations que je savais sans espoir juste pour ne pas etre seule. J'en étais arrivée à me dire que finalement, le prince charmant et tout ça c'était des grosses conneries, qu'il n'y avait pas d'homme pour moi, que je n'étais pas digne d'être aimée puisque toutes les personnes auquel je m'accrochais partaient toutes les unes après les autres, que ce soit la famille, les amis, les amoureux. Plus d'une fois, je me suis attachée à des gens qui se sont éloignés de moi, chaque fois je souffrais un peu plus.
Depuis mon enfance jusqu'à il y a peu, je me suis enfermée dans une coquille. Je suis restée méfiante, persuadée qu'on ne m'aimait pas vraiment, que c'est moi qui me faisait des idées pour ne pas etre seule. Petit à petit, ça a tourné en boucle dans ma tête, j'étais enfermée, prisonnière de cette carapace, et je ne savais pas quoi faire pour en sortir. Pour moi, je serais toujours ainsi malheureuse, triste, et prisonnière. Mon propre corps, ma propre tête et mon coeur étaient ma propre cage, comme un animal abandonné.

 

*

***

*

 

Et puis, un jour, c'est comme si la porte de cette cage s'était entrouverte quelque seconde, le temps d'y faire entrer quelqu'un pour me tenir compagnie. Quand je l'ai vu, j'ai de suite compris que quelque chose était différent. Je ne savais rien de ses intentions envers moi : amicales ? amoureuses ? Mais je savais une chose, il ferait partie de ma vie différemment. On s'est apprivoisé, jours après jours. Il m'apportait une certaine paix intérieure que j'ai eu du mal à comprendre et à admettre au début. Dans son regard, j'avais l'impression de vivre, d'exister. A l'intérieur de moi, j'avais une sensation étrange, un espoir enfoui depuis longtemps, depuis toujours peut-etre.
Un soir, il est venu chez moi, j'étais attiré vers lui comme un aimant mais trop inquiète de me tromper sur ses intentions pour me laisser aller. Quand nos corps se sont rapprochés, cette sensation étrange m'a envahit des pieds à la tête : quand nos lèvres se sont liées pour la première fois, ma douleur intérieure m'a quitté instantanément.
Je me suis rendue compte bien après que celui que j'esperais depuis toujours été à mes cotés. J'avais l'esprit trop torturé, trop blessé pour m'en rendre compte.

Cet homme, comme dans mes rêves, est doux et attentionné. Il a l'air sûr de lui et fier mais c'est quelqu'un de fragile et fort à la fois. Il apaise mes craintes et mes doutes avant d'affronter les siens. Il me transperce de son regard comme si j'étais la femme la plus belle et la plus parfaite du monde, tout en étant parfaitement conscient de mes défauts. Il me fait découvrir l'échange, le partage, la douceur d'instants simples qu'il transforme en évênements. Il me surprend quand je n'attend rien de sa part. Même dans les épreuves, il est à mes côtés, même maldroitement mais il fait en sorte que je ne me sente plus seule. Il m'apporte sa version des choses pour ne pas que je sombre d'avantage, pour que j'aille toujours vers le haut.
Les mois ont passé à ses côtés et j'ai laissé la porte de ma cage entrouverte, sans pour autant en sortir. Avec lui, j'ai eu envie de me dire : "un jour je sortirai." J'ai imaginé réellement un avenir avec lui. Je me voyais parfaitement finir mes jours dans ses bras, nous apporter un foyer, une famille. Pour la première fois, je faisais des projets d'avenir parce que j'en ressentais l'envie profonde et non pas parce que c'est comme ça la vie, il faut faire comme tout le monde. Pour la premiere fois, je n'étais pas avec quelqu'un pour ne pas etre seule, mais parce que c'était lui et seulement lui.

 

Malheureusement, toutes ces années à l'intérieur de ma cage, m'ont empêché de prendre sa main quand il me proposait de m'en échapper pour de bon. Je suis restée dans ma prison (mon corps, ma tête envahis de douleur et de tristesse) Ce n'est que quand il est parti que je me suis rendue compte à quel point j'avais besoin de sortir de ma carapace, à quel point j'avais besoin d'aide. Il m'a tendu la main, par protection, par amour, et à plusieurs reprises et je n'ai pas su la prendre. Lui il a su comprendre que j'étais enfermée à l'intérieur de moi-même et qu'il fallait que je me libére, mais j'ai eu peur.
On dit qu'on se rend toujours compte trop tard de ce que l'on a perdu...

 

Aujourd'hui, avec ce traitement, j'ai l'impression d'avoir un pied dans ma cage, et un pied dehors. Je ressens un peu de peur qui me tient à l'intérieur de la cage, et j'ai les idées claires et je me sens bien pour regarder dehors. Je sais qu'un jour j'en sortirais complètement. Parce qu'aujourd'hui, je sais que hors de la cage, il y a une personne qui saura faire en sorte que je n'y retourne plus, une personne qui va me faire découvrir le monde à l'extérieur de moi. Et je vivrais, pleinement, la vie pour laquelle je suis destinée au dehors... J'espère seulement qu'il me tendra à nouveau la main pour y parvenir...

13 juin 2012

Une épreuve... surmontée ?

Hier, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai, comme je l'avais écrit dans mon dernier article, envoyé un sms à mon beau-frère pour les inviter, sa copine et lui à manger et discuter. J'ai eu la trouille un petit moment, j'avais le coeur qui battait fort, mais une fois au boulot, je me suis concentrée sur ma caisse et j'ai mis ça de côté quelques heures. J'ai quand même été déçue et triste de ne pas voir de réponse le soir. Alors, je me suis tournée vers mon chéri pour savoir s'il avait des nouvelles. C'était plus pour me rassurer car je n'attendais pas une réponse immédiate.

Au cours de la soirée, j'ai reçu une réponse... négative. Enfin disons qu'il m'a répondu "peut-etre plus tard". De suite, j'ai ressenti beaucoup de stress et de déception car j'attendais beaucoup de cette rencontre. C'est vrai que j'ai fait un sacré parcours en un mois de temps et je voulais vraiment régler ce qui avait provoquer des tensions autour de moi. Alors ce rejet, je l'ai mal vécu. D'autant que je sais pertinemment que si il refuse de me voir, alors ça ne s'arrangera jamais, donc je ne pourrais jamais voir revenir mon chéri.

J'ai paniqué, je me suis sentie très mal, j'ai ressenti à nouveau ce blocage dans ma gorge, le coeur qui fait mal et la sensation du coeur qui bat plus fort et qui fait mal car je n'arrive pas à faire comprendre aux gens que j'étais réellement malade et complètement à côté de la réalité et bien loin de celle que je suus vraiment. C'est extrèmement frustrant de voir que certaines personnes ne pensent pas que je peux avoir changé, que j'évolue et que la fille que j'étais avant est bien différente de celle que je suis actuellement.

J'ai aussi parlé à mon chéri, qui voyant que j'allais mal, m'a rassuré et m'a bien rappelé que j'avais fait de gros efforts pour aller mieux alors de ne pas me laisser aller et laisser du temps. Il a raison. L'effort que j'ai fait, c'est d'admettre que je suis malade et que j'avais besoin de l'aide d'un medecin. Aujourd'hui, je vais beaucoup mieux et je ne peux pas me laisser aller et foirer tout ça. Alors je me suis allongée, j'ai pris le temps de respirer calmement, lentement. Et j'ai reconsidèré les choses d'une autre façon :
J'ai coupé tout contact avec mon beau-frère et sa copine, il y a 10 mois. Je les ai rejeté, repoussé, j'ai dit des choses méchantes et blessantes parce que je souffrais. Aujourd'hui, je suis séparée de mon chéri et j'arrive comme une fleur en les invitant à manger. Peut-être qu'ils pensent que je suis toujours dans le même état d'esprit que je leur en veux toujours, car ils m'ont écrit qu'ils ne voulaient pas voir les choses empirer. Ou alors, ils pensent que je fais ça uniquement pour récupérer mon chéri, ce que celle que j'étais avant aurait peut-etre pu faire car ils m'ont dit aussi qu'ils ne voulaient pas faire comme si de rien n'était. Ils attendent donc de voir comment va évoluer la relation avec mon chéri. Je pense donc qu'il leur faut aussi du temps pour voir comment va aller la suite. J'ai essayé d'expliquer au mieux ce que je ressens et la raison pour laquelle j'avais fait cette démarche à chéri. Je pense qu'ils vont en discuter ensemble. Si il me croit, il saura leur expliquer le chemin que j'ai fait.

 

Cette situation a été difficile certes, mais j'ai quand même réussi à ne pas focaliser dessus, à ne pas tout voir en negatif. Moi j'étais prête à faire ce pas vers eux, maintenant eux ne le sont pas encore alors il faut attendre. Voilà ce que je vais garder de cette histoire : le côté positif.

 

*

***

*

 

D'un côté je peux me mettre à la place des gens : j'ai été horrible, et du jour au lendemain je dis que tout va bien, mieux, que j'ai changé, que je me sens bien, guérie. Je ne suis pas guérie, je suis en voie de guérison. C'est sûr, d'un point de vue extérieur, peut-etre que ça apparait comme si j'étais mal et hop comme par magie tout va mieux, comme ça, du jour au lendemain.


Hors, de mon côté, je sais que ça n'arrive pas du jour au lendemain. Ce qui est arrivé d'un jour à l'autre, c'est la sensation de calme que j'ai ressenti au niveau de ma respiration. Oui, dès le premier jour de mon cachet, j'ai ressenti ce soulagement dans mon corps. Mais au niveau de mon mental, de mon moral, c'est un travail que je fais sur moi un peu tous les jours. A vrai dire, je ne sais pas exactement comment fonctionne le cachet, peut-être même qu'il n'agit pas du tout et que c'est moi qui pense dans ma tête que c'est grâce au cachet. Toujours est-il que j'ai les idées plus claires, plus réfléchies, je ne me concentre plus uniquement sur le mauvais comme je le faisais tout le temps avant, j'essaye de trouver le point positif qu'il y a dans chaque situation au lieu de tourner en boucle les mauvais moments.
Mais j'ai changé pas mal de choses dans ma façon de vivre aussi et ça m'aide beaucoup. Je prends du temps pour moi :
     - les jours où je ne travaille pas, je prends le temps de me lever quand j'en ai envie, même si c'est un peu tard, même si je traine au lit.
     - Tous les matins, avant de me lever, j'appelle mon chien, il se couche a côté du lit et je lui gratouille le ventre pendant plusieurs minutes, c'est un petit rituel douceur pour tous les deux.
     - Je prends le temps de déjeuner tranquillement. Je me prépare, m'habille, tout en restant simple et en acceptant mon corps et mon visage dans la glace même si j'ai des choses qui ne me plaisent pas toujours mais c'est moi.
     - Au travail, je laisse de côté les désagréments qui me touchaient à coeur avant, comme les remarques de ma chef, ou les petits piques des nouvelles. Je sais que mes deux collègues m'aiment beaucoup et nous sommes très complices. Les clients ne sont pas toujours agréables, mais il y a des gens avec qui je passe des moments sympas. Je suis naturelle et simple et je plais aux gens, j'en ai de très bons retours.
     - Je m'extériorise en public, j'ai moins peur du quand-dira-t-on, je fais le clown pour faire rire mes collègues, peu importe ce que pensent les gens.
     - Je ris franchement au lieu de sourire timidement pour ne pas me faire remarquer. Je rougis beaucoup moins qu'avant.
     - J'ai décidé de ne plus être totalement dans le contrôle avec mon chien, petit à petit, je lui laisse plus de liberté, je lui fais confiance et le sors sans laisse, je le laisse jouer avec d'autres chiens. Avant, j'étais toujours a tirer sur sa laisse de peur. Mais il obéit très bien.
     - Je partage mes avancées, mes histoires avec ma mère avec qui j'ai renoué le contact par mail.
     - Quand je ressens de la tension, de la tristesse, un mal-être, je prends le temps dès les premiers symptomes de me poser et de reconsidérer les choses. Si je suis chez moi, je prends le temps de m'allonger et de respirer, si je ne le peux pas, je pense à une chose agréable et je respire plus doucement.
     - Je lis tous les jours des articles de l'application "psychologie" où je lis des avis de médecin ou des témoignages de gens qui ont surmonté leurs peurs, leurs angoisses et j'arrive à me convaincre que moi aussi je peux le faire. Je consulte des idées de relaxation.
     - J'admets que ce n'est pas parce que moi j'arrive à évoluer vite et bien que tout le monde suit le même chemin. J'ai fait beaucoup de choses incohérentes ces derniers mois et il faut du temps pour que la tension retombe. Ce n'est vraiment pas facile ce dernier point car je suis tellement pleine de joie de vivre vu l'amélioration que j'aimerai le partager à tous, mais il faut que je fasse mes preuves, à moi-même d'abord et aux autres. Aide-toi, le ciel t'aidera comme on dit.

 

 

Bref, je continue de prendre soin de moi, et j'affronte la vie et la réalité, même si ce n'est pas toujours facile, mais j'apprends à avoir confiance en moi et faire confiance aux autres. Chacun réagit et vit à son rythme. Je sais que personnellement je suis sur la bonne voie.

11 juin 2012

Bilan du premier mois

Vendredi je suis allée chez mon médecin pour voir l'évolution après pratiquement un mois de traitement. C'est souriante et détendue qu'il m'a retrouvé. C'était très positif et plaisant pour lui comme pour moi.
Nous avons pu voir ensemble ce que j'ai vécu pendant un mois : la difficulté à m'adapter au cachet, ce qui est normal car le corps lutte un peu au début, mais aussi et surtout ma sensation de bien être intérieur que j'ai retrouvé. C'est comme si je naissais à 27ans. Il était très confiant concernant la suite, par précaution il m'a prolongé le traitement d'un mois puisque je suis bien ainsi. Mais il m'a dit que j'étais en très bonne voie de guérison car je n'ai pas eu de crise d'angoisse importante et donc pas eu besoin du "cachet de secours" qu'il m'avait donné au cas où. Il m'a dit que si c'était plus sérieux j'en aurai eu besoin, que ce que je vivais c'était juste un manque de confiance en moi et que je n'arrivais pas à canaliser mes peurs, donc que petit à petit il fallait que je lache du leste.

 

C'est ce que je fais déjà de moi même depuis le début de mon traitement. Bon, la première semaine j'étais un peu assomée alors forcément... Mais ensuite, pendant mes moments de respiration, j'ai pu faire un point sur ma vie jusqu'a maintenant et mes attentes envers la vie future.
J'ai d'abord commencer par décider d'une chose importante : renouer avec ma mère avec qui j'ai toujours eu des relations très conflictuelles. Dernièrement, j'avais coupé tout contact avec elle depuis plus d'un an. A l'occasion de la fête des mères, je lui ai fait la surprise de débarquer à l'improviste avec mon chien, j'avais un peu d'appréhension à savoir si elle m'accueillerait ou pas, mais elle était comme je l'esperais, très émue de me voir. Elle esperait que je viendrais sans trop y croire. C'est donc un très beau moment familial. Nous n'avons pas reparlé de la raison de notre coupure, finalement l'une comme l'autre n'avions peut-être pas besoin de ça. Je sais que je lui ai beaucoup manqué, et de mon côté, même si je me refusais à l'admettre moi-même c'est vrai qu'elle me manquait aussi. Et puis je sais qu'elle est malade, qu'elle vit seule avec mon frère, qu'elle ne peut plus travailler et qu'elle ne reçoit jamais de visite (il faut dire qu'elle vit enfermée et s'ecarte de la socièté...)
Alors d'un côté, je me suis dit que ça lui ferait du bien au moral de retrouver sa fille et je ne me suis pas trompé. Aujourd'hui, nous restons en contact par mail en attendant de se revoir bien vite. Mais d'un autre côté, ça m'a fait prendre conscience encore plus de ma maladie. En repartant, dans la voiture, j'ai beaucoup réfléchi et je me suis dit que réellement, je ne voulais pas la même vie que ma mère, sans pour autant etre méchante, mais je veux vivre avec ma famille, mes amis, mon travail. Je veux profiter de la vie, je veux offrir à mes enfants une vie de famille stable, avec toute la famille sans être éloignés de certains à cause de querelles sans importance, voir les gens que j'aime et etre heureuse; reellement heureuse, tout simplement. Je me suis rendue compte à ce moment de tout ce que les gens m'ont dit autour de moi depuis des mois mais que je n'arrivais pas a intégrer comme la bonne solution. J'étais comme enfermée à l'intérieur de mon corps et laisser tomber certains de mes principes étaient complètement inconcevable pour moi. J'avais tellement peur du monde qui m'entoure que je m'étais formé une carapace très épaisse. Et à force de réflexion avec un esprit libre et clair, j'ai pu me rendre compte par moi-même que c'est vrai, certaines choses ne méritent pas de tenir tellement à coeur et d'etre rabachée sans arret au point de s'en rendre malade. Mais à ce moment là je ne m'en rendais pas réellement compte...

 

Bien sûr, de suite j'ai pensé à ma belle-famille. Depuis le mois d'aout, suite à une crise de jalousie de mon beau-frère, j'ai coupé les ponts avec lui et sa copine. C'est ce qui a créé de grosses tensions avec mon chéri, puis évidemment avec sa famille. Enfermée dans mon mal-être, j'ai refusé de les revoir, bornée et tétue j'ai lutté, au point de perdre mon chéri. Je ne peux lui en vouloir, je sais que j'ai été trop loin dans cette histoire, sauf qu'il fallait que je m'en rende compte moi-même, malgré le fait que tout le monde me disait de lacher le morceau : mes amies, ma grand-mère, mon père, etc.. Je ne voyais rien, je ne ressentais que ma douleur intérieure qui m'empêchait de vivre les émotions autrement que par la douleur et la colère.
Aujourd'hui, j'ai pris conscience de ma bétise, même si ce qu'ils m'ont dit m'a fait beaucoup de peine, peut-etre que oui, c'était juste un peu de jalousie, et aujourd'hui, je l'espère sincèrement. Il est vrai que mon arrivée dans leur famille a été surement difficile pour eux car j'ai été mise en avant de suite, et le centre de toutes les attentions de la famille entière, proche ou éloignée... Je l'ai compris tard, j'en suis consciente mais parce que je ne voyais pas ce qu'on pouvait m'envier puisque pour moi j'avais une vie de merde ! Je ne me rendais pas compte du tout de tout ça !...

Mon obstination n'a fait qu'éloigner mon chéri un peu plus de moi. Ma colère permanente, ma façon de parler, de réagir lui ont fait peur, mal, mais à l'époque je ne comprenais pas ce que je faisais. Pour se protéger il est parti, ce qu'aujourd'hui je comprends parfaitement. Pourtant, malgré le fait qu'il me dise que son amour pour moi a disparu, j'y crois. Au fond de moi, je n'ai jamais ressenti ce que je ressens pour lui : avec lui j'ai réellement eu envie de faire des projets à longs termes, j'ai eu cette envie d'etre maman pour la première fois. Avec lui, l'idée de prendre un engagement a été évidente, alors que jamais je n'en avais eu envie. Avant je me disais : "ben ouai faudra bien, c'est comme ça la vie"; avec lui je me suis attachée à cette sensation qu'on a quand on est en présence de la personne faite pour nous : une sensation de sécurité, de confort, de confiance en l'avenir, d'envie de projets, de manque et de pensées permanentes. Pour la première fois oui, je n'étais pas avec quelqu'un pour ne pas etre toute seule, j'étais avec lui par amour. Même si j'ai eu plusieurs relations, même si j'ai plusieurs fois cru que j'étais amoureuse, je n'ai jamais ressenti ce genre de chose pour quelqu'un d'autre. 

Alors pendant mes réflexions, je repense aussi souvent à ce qu'on a vécu avec amis et famille avant cette dispute avec son frère, les sorties, les repas, les fous rires, les bons moments en général. J'avoue que par moment la peur m'envahit encore un peu, la peur d'avoir perdu tout ça pour toujours, la peur que ça ne se passe plus jamais aussi bien. Mon chéri me parle de colère, je ne pense pas que ça soit de la colère, je m'inquiète que les gens ne comprennent pas que j'étais en souffrance avant et que je n'étais plus réellement moi-même. J'aimerai tellement retrouvé le bonheur qu'on vivait tous ensemble au début et j'ai peur de ne pas y arriver.
Pour cela, je voulais proposer à mon beau-frère et sa copine de venir manger à la maison. Ainsi nous pourrons discuter de tout ça si ils le veulent bien. Même si ils ne veulent pas en reparler, je voudrais simplement m'excuser de mon comportement vis à vis d'eux et leur expliquer par moi-même ce que je ressentais à l'époque et pourquoi j'ai changé d'avis maintenant. Je ne sais pas si je vais savoir utiliser les bons mots pour me faire comprendre, ce n'est pas évident d'avouer qu'on est malade, c'est ça qui me fait peur aussi. J'ai peur qu'on pense que je suis folle alors que je suis juste malade.
Bref, je ne sais pas si on pourra parler ou pas, mais je veux mettre cette dispute un peu bête derrière nous pour de bon et avancer dans l'avenir. Dans mes pensées, je me dis que ce sont deux personnes que j'ai bien aimé dès le départ, malgré la réserve de ma belle-soeur qui a besoin de temps pour aller vers les gens (ce que je ne comprenais pas à l'époque car moi j'étais ravie d'avoir enfin une belle-soeur !!!) Et puis, je sais que de mon côté, je ne serais jamais tata, car mon premier frère n'aura sans doute jamais de copine, il restera tout seul a la maison avec ma mère, et mon deuxième frère est plus porté vers les mecs... Je n'aurais donc sans doute jamais de neveux et nieces de sang. Et je refuse que mes enfants subissent les histoires de famille comme je l'ai vécu, qu'ils soient éloignés de leurs oncles, tantes, cousins ou qui que ce soit de la famille. J'en ai trop souffert, au point d'en finir à l'heure actuelle a devoir me soigner. Je refuse d'imposer ça a qui que ce soit, encore moins ma propre famille ou mes proches.

 

Concernant mon chéri, j'espère qu'il comprendra au fur et a mesure que je suis vraiment en train de guérir et que ces crises de colère, de violence sont de l'histoire anciennes. Bien sur, je reste quelqu'un de peu sur de moi, mais au fur et a mesure, je reprends confiance en moi et je m'extériorise. D'ailleurs, c'est au travail, avec mes collègues que je commence à voir le changement évoluer grandement. Je deviens bout-en-train, blagueuse, et clown de service, ce que j'ai toujours été au fond de moi sans oser le faire de peur d'etre ridicule, mal jugée etc. J'ai envie de réapprendre a etre moi, à etre une fille sympa, généreuse, rigolote, et enjouée, celle que je suis a l'intérieur de moi et qui toque a la porte pour sortir depuis trop longtemps... J'y arriverai coûte que coûte, pour moi d'abord, et pour les gens qui m'aiment et que j'aime aussi... J'y arriverai...

2 juin 2012

Confiance en l'avenir, confiance en moi...

Chaque jour, j'ai cette douce impression de reprendre possession de mon corps : c'est comme si ces derniers jours étaient la libération de toute une vie. Je traverse encore quelques épreuves de la vie mais je les surmonte avec le calme interieur permanent. La vie est loin d'etre douce et paisible, elle frappe en plein coeur, en pleine tête, mais j'ai enfin les moyens de la vivre pleinement.

 

Mon amoureux est revenu, puis reparti. Bien sur j'étais triste, mais je dispose d'une autre force : la confiance que je reprend en moi chaque jour un peu plus, la positive attitude que j'acquière chaque jour que ce soit dans ma vie perso, au travail ou dans l'entourage familial et amical.
Pendant mes séances de respiration que je m'accorde régulièrement, je pense à tout ce que j'ai vécu, à tout ce que j'ai envie de vivre. Je me rends compte par moi-même de mes erreurs passées.

Cette semaine, j'ai vécu de la tristesse mais aussi de grandes joies.
La tristesse vient de l'homme que j'aime, qui m'a dit ne plus rien ressentir pour moi au fond de lui. Pourtant, quand il me rend visite, il ne peut s'empêcher de me prendre dans ses bras, de m'embrasser, bien sur on a toujours été très tactile, mais je ne pense pas qu'il ferait ça, qu'il ne pourrait pas s'en empêcher comme il dit s'il ne m'aimait pas. Il prétend le contraire mais il cherche à passer du temps avec moi, en me proposant des sorties dans des endroits qu'il déteste mais que j'adore.
Un premier bonheur est apparu quand une amie très chère du net m'a envoyé un texto. Inquiète de mon absence et de mon silence, elle a contacté mon amoureux pour avoir de mes nouvelles. Elle a appris la séparation et a discuté un peu avec lui. Elle n'était pas au courant de toute l'histoire, nottamment les dernieres infos, mais elle a essayé de lui faire comprendre mon point de vue. Ce a quoi il a répondu qu'il voulait qu'on se remette ensemble. Elle m'a fait parvenir le message, pour me redonner de l'espoir, le courage d'y croire et d'avancer, elle m'a beaucoup aidé ! Et m'a permis aussi de me poser d'autres questions sur le pourquoi, il prétend ne plus rien ressentir pour moi...
Et puis ce même soir, j'ai renoué le contact avec la personne qui m'est le plus cher au monde, il s'agit de ma meilleure amie. Nous nous étions brouillées pour des conneries, je venais de me séparer de lui, j'ai cherché du réconfort auprès d'elle mais elle ne m'a pas apporté la solution que je voulais parce qu'elle ne le pouvait pas. Mais j'étais tellement fixée sur moi-même que j'ai tout pris de travers et je l'ai envoyé baladé méchamment. J'ai été infiniment touchée par ce geste de sa part, car ça lui a couté, je le sais bien. Nous avons chacune exposé nos versions pour conclure qu'on tient trop l'une à l'autre pour se brouiller pour tout ça ! Je me suis endormie apaisée ce soir là !

Et puis je suis allée voir ma grand-mère pour son anniversaire, et lui ai apporté des fleurs. Nous avons beaucoup discuté de ma santé, de mon couple, mais surtout de ma mère dont j'ai appris pas mal de choses. J'ai toujours eu une relation conflictuelle avec ma mère, et j'ai coupé les ponts avec elle pendant 5 ans. Puis je suis revenue vers elle, et a nouveau j'ai dû coupé les ponts avec elle il y a un peu plus d'un an. Là j'ai su par ma grand-mère qu'elle est très malade, déprimée, donc j'ai décidé de passer sur les querelles et d'aller lui faire la surprise de ma venue pour la fête des mères dimanche.
Cette maladie que je vis, elle est semblable a la sienne, d'après ce que m'a dit ma grand-mère; sauf que moi j'ai décidé que je ne vivrais pas la vie de ma mère et j'ai décidé de me soigner. Maladie héréditaire ? je ne sais pas et a vrai dire je m'en fiche, je veux guérir et j'irai jusqu'au bout !

 

Toutes ces petites choses m'ont permis de réfléchir sur pas mal de choses, et sur la vie que je veux au futur. Alors j'ai pris de bonnes décisions, je pense. J'ai une famille, même si elle n'est pas parfaite, j'ai des amies sur qui je peux compter malgré la distance qui nous sépare, j'ai un boulot que j'aime beaucoup avec des collègues adorables que j'adore et qui me le rendent au centuple (l'une me l'a encore prouvé hier à plusieurs reprises, et l'autre vient de me téléphoner pendant 45minutes alors qu'on se voit à 14h), et j'ai trouvé un homme qui correspond à ce que je peux attendre de celui qui partagera ma vie, qui sera le pere de mes enfants et qui sera a mes cotés jusqu'a la fi
Dans ma vie future, je serais amenée à vivre des choses avec ma famille, mes amies, mes collègues et ma belle famille. Et il est donc primoridiale de faire en sorte que tout se passe au mieux avec tout le monde.
La colère que j'ai pu ressentir envers ma belle-famille est tombée petit à petit, je me sens aujourd'hui prète à les voir pour s'expliquer, repartir sur de bonnes bases, s'excuser de mon comportement aussi même si je ne suis pas à l'origine du conflit j'ai ma part des choses. Je relativise enormement sur ce que j'attends de ma vie future.

 

 

Alors je ne sais pas si c'est toujours l'effet des cachets qui dicte ma conduite, mais voilà, j'ai envie d'avancer et d'arreter de voir tout en noir, de ne voir que le mauvais dans tout ce qui m'entoure. J'ai énormément de bonnes choses dans ma vie actuelle, alors je veux tout faire pour que ça se passe bien !

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